Elle se rencontre en Europe, Afrique du Nord, aux Caraïbes, Amérique du Sud, en Asie occidentale et en Océanie. D'un point de vue global, la Courtilière est en régression et est devenue même rare voire absente de certaines régions principalement à cause de la perte et de la pollution des zones humides qui constituent un habitat clé pour un grand nombre d'espèces dont la Courtilière. La courtilière s'est raréfiée dans les jardins de nombreuses régions. Au Royaume-Uni, cette espèce est considérée comme étant en voie de disparition. Quatre observations seulement ont été confirmées entre 1970 et 2001. On la rencontrait habituellement dans 33 comtés, principalement dans le sud de l'Angleterre, mais aussi dans le sud du Pays de Galles, l'Ouest de l'Écosse ainsi qu'en Irlande du Nord. Son aire de répartition s'est contractée essentiellement au Dorset, Hampshire et Surrey, et l'espèce est considérée comme menacée d'extinction au Royaume-Uni. Un plan d'action a été lancé (dans le cadre du United Kingdom Biodiversity Action Plan - plan d'action pour la biodiversité au Royaume-Uni) pour maintenir les colonies survivantes, conduire un programme de reproduction en captivité et établir des colonies autonomes dans toute son aire de répartition. En 2014, on a retrouvé une colonie de courtilières survivante dans le parc national New Forest (Hampshire). En France, l'espèce n'est pas considérée comme menacée en général (priorité 4, espèce non menacée en l'état actuel des connaissances), mais à surveiller dans certains domaines biogéographiques : classée en priorité 2 (espèce fortement menacée d'extinction) dans le domaine némoral et priorité 3 (espèce menacée, à surveiller) dans les domaines subméditerranéen aquitain et méditerranéen.